Fédération PCF 47 du Lot-et-Garonne

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Foie gras Paysans en colère

Mercredi dernier à Mont-de-Marsan, les paysans étaient nombreux et avec une grande présence de jeunes paysans ; le millier de participants est atteint.

À l'appel du MODEF et de la filière palmipède, sur place on peut lire sur les différents panneaux que portent les paysans : « 80 000 chômeurs, 40000 agriculteurs sans revenu », « Bio sécurité oui, bande unique non! », « Économie rurale en péril », « Bienvenue à la ferme… sans canard », « Depuis leur bureau, ils vident les campagnes », « J'ai plus de boulot », « Sacrifiés », « Crétins, incompétents, fossoyeurs, oligarques, guignols » (CIFOG)… Le représentant du MODEF des Landes s'exprimera une première fois devant la chambre d'agriculture. Il commença par remercier les paysans et membres de la filière gras d'avoir répondu pré- sent à l'appel, il remerciera aussi les élus présents (député, département, communaux). Puis, il pense aux syndicats qui ont mobilisé comme la Confédération paysanne, ceux qui ont partagé l'appel comme la CGT Landes et UNSA. Les vétérinaires ont aussi apporté leur soutien au mouvement. Il annonça aussi que deux délégations seront créées pour que, dans l'après-midi, la préfecture et le conseil départemental soit mis au courant dans les détails du plan irresponsable que l'État et les services d'hygiène sont en train de mettre en place. « Je n'ai jamais vu une gestion aussi catastrophique. » « Pour le moment, on éradique mais personne ne sait à quelle hauteur les agriculteurs seront indemnisés ».

Il finit en pointant du doigt les industriels (les deux très gros) qui font la pluie et le beau temps dans le Sud-ouest; pour eux la crise qui touche les exploitants, ils s'en fichent, parce qu'ils ont du stock et que l'importation dans les pays de l'Est leur sera profitable au vu du prix des produits venant de ces territoires. « Abattage massif de paysans organisé par la chambre d'agriculture, le comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (CIFOG), la FNSEA et l'État » porte un paysan sur son tablier. Il s'appelle J-M Ducazeux, il est producteur exploitant fermier. Il commence par expliquer que le CIFOG ne fait rien… Il continue en me parlant de l'évolution industrielle de la filière avec une main mise des « gros du gras » (Delpeyrat…). « À partir de 1994, le gavage s'est industrialisé. Aujourd'hui, seulement 4 % sont faits de manière artisanale. Certaines entreprises françaises ont déjà délocalisé et ramènent des produits pas chers. » Il continue en posant la question sur la vérité du virus : combien d'animaux sont réellement morts, sur l'urgence de traiter la bactérie. Puis, en continuant, on arrive sur le sujet de l'IGP qui est en train de se transformer, mais pas dans le bon sens: « Ils veulent raccourcir le temps de gavage, plus vite, plus haut, plus fort… » « Ils veulent imposer les bâtiments en dur pour favoriser la sélection naturelle (économique) des exploitants. » Enfin, je lui demande de combien es paysans ont besoin pour survivre à cet événement dramatique: 300 000 000 d'euros ce qui ne représente pas grand-chose par rapport aux cinquante milliards du CICE…

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Foie gras Paysans en colère

le 29 janvier 2016

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