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Le SMIC intermédiaire : nouvel objectif des fossoyeurs libéraux !

 

A l’heure où nous nous battons contre la précarisation du monde du travail, la proposition de Pierre Gattaz marque un nouveau degré de provocation. Plus grave encore, cette proposition est, depuis quelques jours, relayée par des proches du président de la République. Cela est aujourd’hui clair, Valls et Hollande se font les chantres d’un social libéralisme à la Tony Blair. On connait le résultat de l’autre côté de la manche.

 

« Une vielle recette de la droite libérale »

 

Cette nouvelle proposition du patronat n’est pas une nouveauté. Depuis près de 30 ans, les libéraux tentent inexorablement de remettre cette idée sur le tapis. C’est même le père de Pierre Gattaz qui en 1986, lorsqu’il était à la tête de l’ancêtre du MEDEF (le fameux CNPF), proposa le premier cette idée. En 1993, le premier ministre Edouard Balladur reprit cette idée a son compte et tenta de lancer le CIP (contrat d’insertion professionnelle). Un contrat d’une durée maximum d’un an avec la possibilité d’embaucher des jeunes à un salaire inférieur au SMIC.  En 2006, rebelote. La droite ressort des cartons cette idée nauséabonde et propose un CPE (contrat premier embauche).

 

« Les sociaux libéraux ouvrent la voie »

 

La nouveauté, aujourd’hui, provient du fait que depuis plusieurs semaines des collaborateurs très proches de François Hollande déblaient le terrain. Dans un premier tant ce sont  les trois économistes de référence du président de la république  (Phillipe Aghion, Gilbert Cette et Elie Cohen) qui ont amorcé la réflexion sur l’évolution du SMIC. Ils le présentent comme un frein à l’embauche. On croit rêver. C’est ensuite l’ancien directeur de l’OMC, Pascal Lamy, qui a fait le tour des radios françaises pour tenter d’insuffler l’idée qu’il est nécessaire de créer des « petits boulots » qui seraient rémunérés en deçà du SMIC. Son argument majeur : «  mieux vaut un petit boulot que pas de boulot du tout ».

 

« Seule l’oreille droite de François Hollande semble réceptive »

 

Fort du pouvoir d’influence qu’il exerce depuis quelques temps sur le gouvernement socialiste, le patron des patrons Pierre Gattaz se lance sans aucune gêne ni mensonge  dans le combat pour obtenir une plus grande flexibilité. Les arguments sont toujours les mêmes. Ce soit disant SMIC, dont je rappelle simplement que son montant est de 1445.338 euros bruts pour 35 heures, est jugé comme une marche d’escalier insurmontable pour les entreprises. Mais rassurons-nous, il ne s’agit que d’une mesure transitoire qui ne pourrait être exercée sur la première année de contrat …

 

«  Le seul espoir de la jeunesse : la lutte »

 

Le cynisme n’a-t-il donc pas de limite dans un pays ou les inégalités ne cessent de progresser ? Dans un pays où les 500 plus riches se sont enrichis de 25 % en un an et où la richesse cumulée de ces famille s’élève à 330 milliards d’euros il est inacceptable d’envisager que les jeunes soient sacrifiés au nom des doctrines libérales. Depuis de nombreuses années, les cadeaux fiscaux offerts aux patrons s’accumulent. Avec quel résultat pour l’emploi des jeunes ? Aucun.

Ce système qui accumule les richesses entre les mains d’une infime minorité est un système qui est autant inefficace qu’injuste. Nous, jeunes communistes, luttons depuis de nombreuses années contre ce système capitaliste. Système nous qualifiant, nous les jeunes, de coût représentant un frein à l’embauche. Jamais nous ne nous considèrerons comme un coût. Nous pensons que nous sommes une richesse pour cette société.

 

Les jeunes communistes agenais sont porteurs de propositions pour lutter contre la précarisation du travail des jeunes.  Nous réclamons la mise en place immédiate d’un SMIC à 1700 euros, la création d’un service public de la formation, renforcer le droit du travail et créer un outil de protection pour les travailleurs en formation notamment les apprentis. Ces droits seront source de sécurisation pour les jeunes mais également source d’émancipation. Avoir une situation stable permet d’envisager avec sérénité l’avenir. Comme l’indique notre campagne nationale «  la précarité ce n’est pas un métier »

 

Les jeunes communistes ont montré leur détermination le 12 avril lors de la manifestation contre l’austérité.  A chaque fois que les libéraux ont tenté d’attaquer nos droits, nous avons répondu présent pour préserver nos acquis sociaux. Fort de notre expérience de lutte et de victoire contre le CPE, les jeunes communistes se font un devoir de lutter contre le souffle libéral que tente d’insuffler le MEDEF et le gouvernement. 

 

 

 

 

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Le SMIC intermédiaire : nouvel objectif des fossoyeurs libéraux !

le 19 avril 2014

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