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Sur Casteljaloux ; Très forte résistance ouvrière

Casteljaloux était, en effet, l’une des villes parmi les plus ouvrières de Lot-et-Garonne. On comptait plus de mille salariés dans une dizaine d’entreprises et c’est parmi ces ouvriers que se détachèrent de nombreux jeunes résistants ou supporters de la Résistance, face à une forte milice collaborationniste reliée à la Gestapo allemande. C’est dans des rafles ou des combats pour recouvrer la liberté pour tous que six Casteljalousains trouvèrent la mort. Quatre d’entre eux furent tués au maquis. Quatre rues portent leurs noms, les deux autres moururent en déportation.

 

Jean Duthil, 21 ans, intercepté et tué dans la forêt sur la route de la tour d’avance, vers Durance, le 13 juillet 1944 ; un mois avant la Libération.

Jean Salvy, tout juste dans ses vingt ans, dont le fils Robert n’avait que quatre mois, lorsqu’il fut tué à Lerm-et-Musset, le 25 juin 1944.

Roger Daron, 18 ans et demi, tué à Meilhan dans le Gers, avec soixante-quinze autres maquisards qui furent massacrés après avoir été « donnés » par des collaborationnistes locaux.

Robert Soumagnac, 22 ans et demi, tué lors de l’attaque par le maquis du repère des miliciens locaux, au château de Lacaze. Robert Soumagnac, blessé, fut capturé par les miliciens et emmené au centre de torture du château de Ferron, à Tonneins, où il fut torturé à mort.

Louis Jean Cappes, 39 ans, mort de blessures en captivité, le 9 janvier 1942, à l’hôpital des prisonniers de guerre en Allemagne.

Paul Claude Lambrot, 24 ans, déporté pour avoir refusé d’aller en Allemagne au STO (service du travail obligatoire) ordonné par Pétain. Mort au camp de Dachau, le 24 mai 1945 après avoir résisté sur place. Une plaque est apposée à l’entrée de l’ancienne école Jean Jaurès.

 

Permettez-nous, au nom de l’ANACR, de citer quelques-uns des nombreux résistants qui eurent la chance de ne pas être tués mais qui contribuèrent également, en prenant, dans l’ombre, des risques pour leur vie, à rendre la Résistance beaucoup plus efficace contre les miliciens locaux et l’occupation allemande. Ils furent des dizaines de Casteljaloux.

Pierre Étienne Luflade engagé comme combattant au maquis du bataillon Arthur. À la libération, il fut cheminot et devint le chef de gare de Casteljaloux. Il est décédé en 2013.

 

Jacques Chabiron, torturé à l’électricité dans la baignoire du château de Ferron à Tonneins. Alors qu’il était presque à l’agonie… les bombardements anglais firent fuir le tortionnaire, lui sauvant ainsi, in extremis, la vie. Il fut marqué à vie dans sa chair. Puis, il devint pendant toute son activité, le chef comptable chez Isorel; décédé l’an dernier.

 

Pierre Dufiet était un membre actif et responsable dans la coordination départementale des réseaux de résistance, tout en continuant son travail dans l’usine de la fonderie Gilbert… Il participait à des réunions de coordination dans divers lieux clandestins du département. Il fut élu maire communiste de Casteljaloux de 1945 à 1953. On lui doit la construction du stade ainsi que la première adduction d’eau de la ville.

Étienne Despine, résistant qui eut la chance de passer un barrage de SS à la cardine, alors qu’il avait sur lui une arme… À la libération, il fut élu premier adjoint de Pierre Dufiet dans la nouvelle municipalité d’après la guerre.

Simone Cessac, âgée de 85 ans et habitant Nérac, qui eut à transporter une mitraillette en pièces détachées et à passer par le barrage SS à la Cardine auquel elle dut attendre son tour plusieurs heures.

Roger et Amélie Paga, arrêtés par la Gestapo, porteurs de tracts communistes et envoyés dans l’horrible camp de Buchenwald. À leur retour, ils étaient cadavériques et leur fille unique était décédée de la tuberculose.

Maxime Cames, ancien chef des pompiers qui fut agent permanent de liaison de la Résistance.

Henri Celles,

Jean André, (âgé aujourd’hui de 95 ans), jeune ouvrier dans les bois. Il était en permanence en relation avec les résistants. Dont Jean Salvy qu’il connaissait bien.

Ainsi, plusieurs dizaines de Casteljalousains furent à la pointe de la Résistance et contribuèrent, avec des dizaines de milliers d’autres dans le pays, à ce que la sinistre compagnie nazie Das Reich soit retardée, laissant un peu plus de temps aux alliés pour le débarquement, le 6 juin, en Normandie, comme le reconnut l’ancien président Eisenhower.

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Sur Casteljaloux ; Très forte résistance ouvrière

le 04 June 2015

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