Fédération PCF 47 du Lot-et-Garonne

Pour tous les défenseurs de la cause du peuple Palestinien le nom de Marouane Barghouti est synonyme d’admiration mais également d’espoir. Retraçons rapidement l’itinéraire de cet homme hors du commun.

Dès ces plus jeunes années, la fibre palestinienne coule dans les veines du jeune Marouane. Fondateur du mouvement des jeunes du Fatah à l’âge de 15 ans, il est ensuite arrêté quelques années plus tard pour son engagement militant au sein des groupes pro palestiniens

Incarcéré lors de la première Intifada ; il ne reviendra au pays qu’en raison des accords d’Oslo en 1994. Immédiatement, son engagement en faveur de la création d’un état Palestinien se matérialise par son élection au conseil législatif de la Palestine. Dans la foulée, il devient secrétaire général pour la Cisjordanie.

La deuxième intifada constitue un tournant dans son parcours politique. Conscient du danger que représente à la fois la poursuite de la politique de colonisation par l’état d’Israël ainsi que la détérioration continu des conditions de vie du peuple Palestinien il alerte plusieurs fois l’ensemble des autorités palestiniennes sur les risques d’une nouvelle Intifada. En 2000, la visite du faucon Sharon, alors premier ministre d’Israël, sur l’esplanade des mosquées est l’étincelle qui met le feu aux poudres. La deuxième Intifada est lancée. Barghouti, alors chef de la branche armée du Fatah, appelle à la levée du peuple Palestinien contre les colons et l’armée d’occupation Israélienne partout sur les territoires Palestiniens. Cette prise de position marquera, pour l’état Hébreux, un point de non-retour. Désigné ennemi public, il devient  le Palestinien le plus recherché du Monde.

Continuant sa politique d’état d’occupation, Israël arrête Marouan Barghouti le 15 avril 2002. Inculpé pour des faits de terrorisme, il est condamné à cinq peines de réclusion à perpétuité assorti de 40 ans d’emprisonnement.  Cette arrestation stigmatise à elle seule les pratiques de cet état illégitime.

En effet cette arrestation est totalement illégale. Bénéficiant d’une immunité diplomatique en tant que parlementaire et qui plus arrêté en territoire Palestinien où la juridiction Israélienne ne  s’applique pas. Pire lieu où elle n’a aucun fondement à s’appliquer un jour. Je le précise à chaque fois mais celle nous semble fondamental. Tout cela se fait avec la plus grande complaisance de la communauté internationale. Même la violation de la quatrième convention de Genève, qui interdit le déplacement d’un prisonnier d’une zone occupée vers le pays occupant, n’a pas troublé l’ONU et le monde plus que cela.

Depuis cette sombre journée d’avril 2002 de nombreuses personnalités et organisations, dont les jeunes communistes, mènent une campagne très active en faveur de sa libération.

.Soulignons que depuis son arrestation illégale jamais sa détermination n’a baissé. Il continu de mettre son charisme au service de son peule et de sa cause. En 2006 cet engagement se matérialise par la publication, du désormais célèbre, Document des prisonniers palestiniens.  Ce texte, fruit d’une consultation collective entre les différentes organisations Palestiniennes, prône la création d’un gouvernement de coalition suite à l’impasse législatif survenu en 2006 suite à la victoire du Hamas. Ce texte prône également la négociation avec le voisin Israélien dans le cadre du processus de paix. Il est aujourd’hui considéré comme une pierre angulaire d’un futur gouvernement d’union nationale.

La question de la libération de Marouane Barghouti, ainsi que des autres prisonniers politiques palestiniens, est actuellement au cœur du règlement du conflit. Comme l’exprime des hauts responsables Palestiniens la campagne menée en faveur de sa libération à pour point central de contester la vision sécuritaire de l’état hébreux.  Plus que jamais il y a urgence mais à libérer l’ensemble des prisonniers politiques palestiniens. C’est cette position que défende le mouvement des jeunes communistes du Lot et Garonne. C’est d’ailleurs dans ce sens que nous avons interpellé l’ensemble des candidats aux élections européennes de notre circonscription pour qu’ils se positionnent clairement sur ce dossier. La libération des prisonniers Palestiniens ainsi que l’arrêt de la politique de colonisation menée par Israël ne sera jamais une résultante d’un accord de paix. Cela sera un passage indispensable vers un possible accord de paix. Fort de la détermination de ses différents soutiens dans le monde le nom de Barghouti est aujourd’hui associé de fait avec la création d’un état Palestinien. Comme l’a dit sa compagne lors du lancement de la campagne internationale de libération au cœur de la cellule de Nelson Mandela à Robben Island  «  soutenir la libération de Marouane Barghouti c’est soutenir l’idée d’un état de Palestine dans les frontières de 1967 ».