Sanctionné par l’électorat populaire et de gauche lors des élections municipales, le président de la
République persiste dans sa politique injuste, inefficace et dangereuse.
Il n’apporte que le changement de premier ministre et de gouvernement.
Ce sont les promesses non tenues, le mensonge politique qui sont sanctionnés par les électeurs qui
l’ont choisi il y a de deux ans.
La nomination de Manuel Valls, ancien ministre de l’intérieur meneur de la politique du bouc
émissaire (chasse aux ROMS, sans papiers…), aux idées racistes de l’extrême droite, le plus
réactionnaire du Parti Socialiste, bouleverse, déstabilise toute la gauche au sein même de son propre
parti. Rappelons qu’il n’a obtenu que 5,68 % aux primaires socialistes en 2011.
Ce nouveau gouvernement annonce encore plus de sacrifices : 50 milliards de baisse des dépenses
publics avec à la clé suppression des services publiques, menace de notre protection sociale, SMIC,
assurance chômage et retraites, baisse des remboursements de santé…
Il exige pour 2017 la création euro-régions qui seront branchées sur les institutions européennes et
des nouvelles intercommunalités, prévues pour 2018, avec risque de disparition de nos
départements, leviers des politiques des solidarités.
Cet autoritarisme du pouvoir, ce président qui se proclamait de gauche et qui applique la même
ligne directrice que la droite durant 10 ans, a franchi le cap de l’ultra libéralisme et impose l’idée
qu’aucune politique alternative n’est possible, et indépendante du monde de la finance.
Une sorte de bipartisme politique est organisée (Obama après Bush, Blair après Thatcher et Hollande
après Sarkozy…) et fabrique le sentiment d’impuissance, de fatalisme soumettant le peuple aux
intérêts du Capital, du grand patronat et des grandes familles de fortunés.
Cette classe dominante (pouvoir politique/patronnat-grands actionnaires/ fortunés) savent très bien se mobiliser et s’organiser entre eux. Elle bombarde une idéologique énorme contre les classes
moyennes et populaires, et ruse par le prétexte de la crise, de la « dette », pour faire croire que nous
sommes que des coûts et des charges alors que c’est nous qu’y créons les richesses par le travail
contrairement au capital.
Nous ne sommes pas étonnés de la politique menée par François Hollande mais face à cette crise
politique, reconstruire la conscience de classe des travailleurs (ouvriers et employés), chômeurs,
précaires, retraités… devient le véritable enjeu.
Continuer face à cette logique destructrice de dénoncer les vrais responsables de la crise.
Développer en permanence l’esprit critique face à cette pensée dominante, les aider à s’approprier la
politique, recréer progressivement des liens de confiance. Construire avec eux l’alternative à gauche
en apportant les solutions progressistes communistes à cette politique de casse sociale organisée par
la classe dominante. L’extrême droite se nourrit de toute la colère, du sentiment de n’être jamais
écouté.
A la marche du 12 avril, 100 000 personnes se sont retrouvées à Paris, le peuple de gauche uni, par
ses revendications et par les forces qu'elle a regroupées, rassure et conforte. Elle montre que la vraie
gauche existe dans ce pays.
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